Samedi dernier, Cora a fait la foire dans un club tendance plein de jeunes gens cool et déchaînés. Musique au top, ambiance délirante: Cora a adoré. Et s’est sentie revivre, libre, pleine d’énergie, affranchie du train-train, de la vie de famille, de la mesquinerie des horaires. Et surtout parfaitement capable de tenir la distance. Elle a par exemple épaté un joli petit mec en lui révélant que cette musique qu’il ne connaissait pas mais trouvait «trop mortelle», c’était un Sonic Youth de 1990. «Cotton Crown», pour être exact. Au léger mouvement de tête admiratif du joli jeune homme, Cora s’est dit «Yes!» No doubt, elle n’était pas encore une vieille barbe!
Elle s’est donc éclatée à fond jusqu’au petit matin sur de la miouze qui servait déjà de bande-son à ses beuveries il y a seize ans. Et comme Sam avait emmené Tessa en week-end chez ses parents, elle a même pu pioncer jusqu’à 14 heures le lendemain. Une authentique cure de jouvence.
Sauf qu’au réveil, Cora s’est sentie comme un vieux zombie qui se serait fait rouler dessus par un tracteur. En lampant son double Alka Seltzer, elle a imaginé le programme qui attendait probablement le joli jeune homme ce soir (une autre party jusqu’à 5 heures du matin) et a failli retourner s’évanouir dans son lit. Mais elle a quand même trouvé la force de ramper jusqu’au canapé et de se saisir de la télécommande.
En matant les pectoraux de Sawyer-le-voyou trois épisodes de «Lost» durant, Cora a été soulagée de constater qu’eux, au moins, tenaient toujours admirablement la distance.