Je fais une inquiétante pop-fixette sur Daniel Powter, l’échalas canadien qui pousse la chansonnette mélodique-sussure et porte toujours un bonnet sur la tête. Sa miouze me rend toute fondante et je suis irritable si je ne peux pas l’écouter. C’est indigne de mon grand âge, c’est moi à 15 ans, fan du groupe Téléphone.
Quoique à l’époque, avoir écrit les paroles de «Cendrillon» sur mon plumier et réussi à choper une fraction de seconde Jean-Louis Aubert par les baskets pendant un concert suffisaient à mon extase. Rien à voir avec aujourd’hui, où l’on peut aller boire aux intarissables sources du web.
Je suis donc allé googler Powter. J’ai surfé sur la propagande de sa maison de disque qui distille partout la même story touchante (et suspecte à force): Powter a les yeux verts et c’est un mec suuuper timide, il est dyslexique et se faisait castagner quand il était petit... J’ai aussi pu constater que Powter a salement perturbé la santé mentale d’une certaine Marie qui lui écrit sur tous les forums de la toile de très, très longs poèmes dont le sujet est presque toujours Powter jouant du piano sur son corps… Enfin, il y a les rumeurs: Powter trouverait Vanessa Paradis canon, un site japonais hébergerait des photos de lui nu (sans bonnet?)…
Bref, je suis revenue du web riche d’infos majeures. Mais j’ignore toujours pourquoi «Song 6» est devenu mon narcotique anti-stratus, la potion magique que je me passe en boucle. Conclusion: il faut que je chope Powter par les baskets. Quelqu’un sait s’il sera bientôt dans le coin?