La scène représente une place de jeux, avec M (une mère) et E (son fils de 5 ans), debout entre la balançoire et le toboggan.
E: Maman! M (l’air las): Oui? E: Maman, tu peux m’aider à aller sur la balançoire? M: Mais tu sais te balancer tout seul… E (geignard): Naaaan!! Chuis fatigué. Faut que tu pousses. M (soupirant): Bon, mais juste un tout tout petit moment. E (ravi): D’accord!
M pousse E sur la balançoire. E glousse chaque fois qu’il s’envole, visiblement enchanté. M semble se détendre.
E: Maman! M (la voix pleine d’amour): Oui, chéri? E: Maman, tu sais… M: Quoi mon cœur? E: Tu sais, ça me fait une impression la balançoire. Mais chais pas comment dire… M (qu’on sent soudain attentive, désireuse d’aider E à «trouver les mots»): Ça te fait une impression comment, mon cœur? E: Ça me fait une impression… dans le zizi. M (interdite): Euh… Je …Tu sais, ça peut arriver … Ça vient tout seul … E: C’est ça maman, une impression? Quand ça vient comme ça tout seul dans le zizi? M: Non, pas tout à fait… (le ton soudain dynamique, essayant manifestement de faire diversion) Alors là, je crois ce serait vraiment super d’aller sur le tobog… E (l’interrompant): Hé maman, regarde! C’est la maîtresse avec son chien, là-bas (descendant de la balançoire et criant à tue-tête) Ma-dame! (à M): Je vais aller lui demander pour l’impression! M (paniquée): Non, reviens… E (courant et hélant toujours): Ma-dame! J’ai une impr…
Il détale, M sur ses talons qui tente de l’arrêter. Leurs voix se perdent, couverts par les aboiements du chien.