Suite de notre parcours estival au GPS: nous avons localisé Cora, Sam et les enfants dans un idyllique cottage des verdoyantes Cornouailles. Triptyque façon imper.
1) D’abord, il a plu à seaux durant des jours et toute cette humidité a mis cruellement en évidence les limites desdits cottages: ça caille salement, à la moindre averse. Le Gulf Stream n’est donc plus ce qu’il était, affirme Cora, qui désormais cite Al Gore toutes les deux phrases – ben ouais, le Gulf Stream, tu dois imaginer ça comme un tapis roulant, mais avec les calottes glaciaires qui fondent à causes des ces sales 4x4, il ralentit. Du coup, ben l’air doux...
2) Après la flotte, il y a eu ce fameux labo qui a eu la riche idée de lâcher un virus de fièvre aphteuse sur les bovins qui paissaient dans le Devon voisin. Découragés par cet enfer sanitaire, Cora et Sam ont décidé d’avancer leur retour. Et sont arrivés pile poil pour se retrouver pris dans les inondations et les glissements de terrain helvétiques de la semaine dernière.
3) Cora se plaint à cor et à cri de ses vacances pouraves. Mais c’est pour la galerie. Car dans le secret de son for intérieur, elle interprète cette version post-moderne des plaies d’Egypte comme un signe de la Providence. Grâce à elles, en effet, elle n’a pas eu une seule fois à répéter les pénibles essayages auxquels elle s’était livrée avant son départ. Bikini ou tankini? Telle était la question borderhamletienne qu’elle avait dû affronter face au miroir en tentant (vainement) de rentrer le ventre...Heureusement, le dieu Ciré est accouru a sa rescousse. Il a noyé la racaille bitankinique en abattant son arrosoir vengeur et enveloppé Cora durant tout l’été de sa bienveillante opacité.