Le chéri, les enfants et moi, on s'est offert récemment un week-end prolongé en Autriche. Super chouette - notamment les apéros indigènes au Veltliner bien frais avec saucisses sèches locales joliment baptisées «Doigts de sorcières». Sinon, à part bâfrer, on a pris la télécabine, regardé voler dans le ciel les ailes delta et les choucas, attrapé un coup de soleil sur le nez (le chéri) et le front (moi), et surtout initié nos enfants au plaisir pur et vrai de la marche en altitude. Extraits choisis.
Scène 1, dialogue «Famille à la montagne»: Mamaan. Oui. Mamaan, ça monte trop. C'est comme ça la montagne, ça monte. Chuis fatigué. Mais non et puis regarde comme c'est beau, le ciel, les montagnes. Papaaa. Oui. Papaa, tu me portes. Non. Papaaa. Non, pas question. Papaaa. Oui. Papa, j'veux faire de l'aile delta comme le monsieur. Tu es trop petit. Mais moi, je veux. Non, allez, marche, regarde comme c'est beau, les montagnes, le ciel. J'aime pas la montagne, j'veux faire de l'aile delta. Je t'ai dit non. Mamaan. Oui. Mamaan, j'veux rentrer. Mais non, regarde comme c'est beau, le ciel, les montagnes. Mamaan, j'ai chaud. Avance. Naaan. Avance. Nann, et pissèkomsa, j'massieds et j'bouge plus jamais, plus jamais. D'accord, ciao, allez avance. Naaan. Siii.
Scène 2: Le chéri craque et dégaine l'artillerie lourde en menaçant de jeter à la poubelle le DVD de «Kirikou».
Scène 3, dialogue «Le salaire de la peur»: Maman. Oui. Maman, j'adore marcher, vraiment, et puis regarde comme c'est beau, le ciel, les montagnes.