Le chocolat noir jouit en ce moment d’une cote d’enfer, au détriment de son cousin au lait que d’aucuns n’hésitent plus à traîner dans la boue. Les médias relaient ainsi avec enthousiasme les propos d’experts qui affirment que «si c’est au lait, pire si c’est blanc, ce n’est pas du chocolat». Un journaliste alémanique n’a d’ailleurs pas hésité à démasquer dans une story baptisée «Le choco-mensonge» cet infâme usurpateur qu’est le chocolat au lait suisse. Car en matière de goût, seul le «couverture Fechlin» sauve l’honneur helvétique, disent les cacaopontes. Pour eux, le meilleur choc du monde vient d’Italie, de France, d’Espagne, de Belgique. Et il est noir.
Cette vague de dénonciation a considérablement ébranlé la fan de Chocmel que je suis. J’ai donc décidé de me reprendre en main et je suis allée chez Globus faire mes emplettes en «bon chocolat». J’ai adoré. Et surtout craqué pour les chocolats belges à cause de leurs emballages. Impossible de résister aux étuis façon pochette à tabac de Dolfin et aux papiers kraft rétro de Café Tasse. Et puis ces mélanges insensés! Au confit d’orange, au thé Earl Grey, au poivre rose, à l’anis… Je les ai tous pris.
J’ai étalé la dégustation sur une bonne semaine. Bilan: exquis et gustativement à des années-lumière de la galaxie Chocmel. Mais ces noirs si raffinés ont un gros défaut: impossible de s’envoyer d’un coup une tablette entière. Alors qu’avec le Chocmel, c’est un jeu d’enfant. Et quand on a besoin de réconfort-délice express, c’est un argument décisif.