3 février 2007

Infection, baston, malédiction

Toute la semaine dernière, notre quotidien a eu l'allure dévastée d'un champ de bataille. Avec le trio chéri-enfant1-enfant2 canardé par les virus, et moi qui tentait d'endiguer le mal - paracétamol à la louche (jour et nuit), hectolitres d'eau salée (jour) et gouttes nasales (nuit), sirop expectorant (jour) et sirop antitussif (nuit)... Une vraie dèche. Heureusement, nous avions des sucreries et des DVD pour des traitements supplétifs: Smarties et «Age de glace 2» en boucle pour les enfants (jour), Toblerone et trilogie «Seigneur des Anneaux» pour le chéri (nuit).

Samedi, j'ai cru qu'on avait donné le tour et que j'allais enfin pouvoir me laver les cheveux. Quand tout à coup, la température de l'aîné a repris l'ascenceur et le chéri a couru s'enfermer aux toilettes, ahanant d'une voix faible à travers la porte: «Bide...foutu...» Traduction: «Chéri hors service STOP Pédiatre de garde avec aîné et cadet sous le bras pour ta pomme STOP Tant pis pour tes tifs STOP»

Après nous avoir abandonnés une bonne heure dans la salle d'attente entre trois briques Lego et quelques livres déchiquetés, l'assistante médicale du pédiatre de garde est venue nous chercher pour piquer le doigt de l'aîné(«Faut qu'on vérifie si c'est bactérien»). L'aîné s'est aussitôt mis à hurler. Je l'ai maintenu tant bien que mal alors que l'assistante médicale lui piquait le majeur en faisant le gros dos, parce que le cadet la rouait de coups en vociférant «Méchante! Méchante!»

Là, j'ai eu la sensation très nette que quelqu'un voulait ma peau.